L’exérèse chirurgicale suivie d’une CHIP (Chimio Hyperthermie Intra péritonéale) est devenue le traitement de référence de la carcinose péritonéale.
Le traitement CHIP se résume en une combinaison de chirurgie et de chimiothérapie administrée directement à l’intérieur de l’abdomen (Chimiothérapie Intra Péritonéale).
Tout d’abord, la chirurgie consiste à retirer toute la maladie visible et dure plusieurs heures.
La chimiothérapie intra péritonéale quant à elle sera effectuée pendant la chirurgie; le médicament administré est chauffé (hyperthermie).
La Chimio Hyperthermie Intra Péritonéale (CHIP) peut être réalisée de deux manières : à ventre ouvert ou à ventre fermé. En France les deux techniques sont utilisées.
Aujourd’hui, dans l’hexagone, environ 60% des patients sont traités à ventre ouvert et 40% à ventre fermé. Dans les deux techniques, pour être efficace, la CHIP doit « baigner » tous les viscères et les parois de l’abdomen. La température souhaitée doit être homogène aux alentours de 42-43°C.
Toujours en salle d’opération, juste après la chirurgie, le patient, encore sédaté, est relié à un circuit fermé. Ce dernier chauffe le perfusât et lui permet de circuler dans la cavité abdominale.
1°/ Technique à ventre ouvert
Le ventre reste ouvert et la peau est mise en traction vers le haut selon la technique du « Coliseum » pour traiter également les berges de l’incision.
2°/ Technique à ventre fermé
Deux drains d’entrée et un drain de sortie sont mis en place. La laparatomie est refermée. Le patient est relié à la machine et le dialysât peut alors circuler.
La durée de la CHIP varie de 30 à 90 minutes à une température homogène entre 42°C et 43°C. Les produits les plus utilisées sont la mitomycine C, le cisplatine, l’oxaliplatine et l’irinotecan.
A savoir, pour être efficace et offrir une chance de guérison, la CHIP doit être administrée à des patients qui présentent une maladie limitée aux surfaces des organes intra-abdominaux. Plus explicitement, la maladie ne doit pas être présente à l’intérieur d’autres organes (métastases). De plus, la condition générale du patient doit permettre une intervention chirurgicale avec le moins de risque possible.